Cyber-harcèlement : les femmes premières victimes
Le cyber-harcèlement ou harcèlement en ligne ou cyber-intimidation est défini par l’article 222-33-2-2 du Code pénal, créé par la loi 2014-873 du 04 août 2014 et modifié par la loi n°2018-703 du 3 août 2018, comme suit :
« Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail. »
Les supports du cyber-harcèlement peuvent être les suivants :
– les téléphones portables
– messageries instantanées
– forums
– chats
– jeux en ligne
– courriers électroniques
– réseaux sociaux
– site de partage de photographies
– blogs
Selon une étude d’Amnesty International réalisée dans 8 pays auprès de femmes de 18 à 55 ans, près d’un quart des femmes sondées ont déclaré avoir subi des violences ou du harcèlement sur internet au moins une fois dans leur vie.
Les cibles favorites des harceleurs sont « les femmes qui s’expriment, celles qui ne restent pas leur place ».
Si les mesures de protection des victimes existent, les démarches sont décourageantes, les policiers parfois indifférents…
Pourtant cette cyber-violence, notion qui reste juridiquement à définir, touche principalement les femmes et constitue des violences conjugales, surtout après une séparation conjugale : avalanche de SMS dénigrants, appels incessants, diffusion d’images intimes sur les réseaux sociaux, surveillance des déplacements par géolocalisation, piratage des comptes bancaires.
Si la nouvelle loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020 permet de protéger le respect de la vie privée et de condamner le cyber-harcèlement, la mise en pratique reste à parfaire.
WEBINAR – CYBER-HARCÈLEMENT – CYBER-VIOLENCES. 1.4.2021 – Entr’elles et eux